Séminaire: HELMUTH VON MOLTKE ET LE DESTIN DE L’EUROPE

HELMUTH VON MOLTKE ET LE DESTIN DE L’EUROPE
Avec Thomas MEYER Historien, rédacteur en chef de la revue Der Europäer,
Antoine Dodrimont professeur d’Histoire e.r.

Programme :
Vendredi 16 septembre  20h POLE MEDIA CULTURE Colmar
LA VIE ET LE DESTIN DE HELMUTH VON MOLTKE  conférence de Thomas MEYER

Samedi 17 septembre
9h30  ECOLE MATHIAS GRUNEWALD Logelbach
LES RESPONSABILITES DE L’ENTENTE DANS LE DECLENCHEMENT DE LA GUERRE ET LE POINT DE VUE DE VON MOLTKE, conférence d’Antoine DODRIMONT.
10h45 – 11h15 : Pause café.
11h45 – 13h. : ENTRETIEN AVEC LES CONFERENCIERS
13h – 14h30 : Pause déjeuner.
14h30 – 16h30 : LA MISSION SPIRITUELLE DE L’INDIVIDUALITE DE HELMUTH VON MOLTKE.
Conférence de Thomas Meyer, suivie d’échanges.
16h30 : Clôture du séminaire.
Renseignements : Jean Hêches : jean.heches@wanadoo.fr

moltke

En mémoire de Helmuth von Moltke le jeune (1848-1916)
Il y aura bientôt cent ans, le 18 juin 1916, que s’éteignait à Berlin, le coeur brisé par les épreuves de la guerre, le Général Helmuth Von Moltke le jeune, celui-là qui avait, en Aout 1914, conduit l’armée allemande lors de l’éclatement de la guerre.
Son rôle dans les événements de 1914 est controversé parmi les historiens.  Il y aura lieu à ce propos d’amener des éclaircissements. Un article paraitra dans le prochain numéro des nouvelles et un séminaire lui sera consacré à Colmar, les 16 et 17 septembre 2016, organisé sous l’égide de la branche Mathias Grunewald. (voir programme ci-dessous)
Qu’il me suffise ici de mentionner que Rudolph Steiner salue sa mémoire deux jours après son décès, devant les membres de la branche de Berlin de la société antroposophique. Depuis qu’il avait été relevé de ses fonctions de Chef de l’Etat major général en novembre 1914, Von Moltke s’était rapproché de cette Branche et participait, avec son épouse, aux réunions. Rudolph Steiner brosse devant ses auditeurs un tableau imagé de l’âme qu’il voyait en esprit. Après avoir dit que la perspective d’un « avenir possible » nécessitait que « la substance de vie de l’esprit » se mêle « au courant du devenir humain » il poursuivait :
« Et c’est là, mes chers amis, que doit apparaître maintenant à vos yeux le fait majeur, significatif, lorsque nous commémorons l’âme de Monsieur de Moltke. Il était un des nôtres et nous avions en lui un homme, une personne des plus efficaces, des plus actives, au premier plan de la vie publique d’aujourd’hui, cette vie qui a derrière elle tout un passé et qui connaît actuellement une des crises les plus graves que l’humanité ait eues à traverser au cours de son histoire connue, un homme qui participait à la conduite des armées, qui était au coeur des événements où prennent forme un présent et un avenir lourds pour nous de conséquences fatidiques. Et en même temps nous avons en lui une âme, un homme, une personne qui était tout cela et qui, en quête de savoir, en quête de vérité, a été assise au milieu de nous, ici, emplie du besoin de connaître le plus sacré, le plus fervent, ce besoin dont seules certaines âmes peuvent être animées aujourd’hui.
Voilà le tableau proposé à nos âmes. Car c’est ce qui fait de l’âme de cette personne récemment passée par la porte de la mort, indépendamment de tout ce qu’elle est par ailleurs au regard de l’histoire, un symbole historique d’une signification et d’une portée profondes que cet homme, de ceux qui sont au premier rang de la vie publique, cette vie publique qu’il a servie tout en trouvant malgré tout le pont qui conduit à la vie de l’esprit et que l’on cherche en travaillant cette science de l’esprit; voilà qui peut rendre notre âme réceptive à un souhait, mais un souhait qui n’est pas d’ordre personnel; qui procède au contraire de l’urgence avec laquelle notre temps peut déposer en notre âme le sentiment d’un souhait à formuler : puissent-ils être nombreux à suivre son exemple et leurs rangs ne cesser de grossir, ceux qui sont dans sa situation. En cela réside l’importance du modèle proposé à votre sentiment, à votre sensibilité. »
Comme nous pouvons le voir, ce qui touchait Steiner dans la personnalité de von Moltke, c’est qu’il était profondément lié au monde terrestre avec la mission de conduire l’armée de toute une nation et, en même temps, tourné vers le monde de l’esprit dont il cherchait le chemin d’accès et les inspirations.
Antoine Dodrimont.
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