M. Fernand Kochert, de St-Martin-de-la- Place (Maine-et-Loire) réagit après avoir participé à une réunion sur la démocratie participative

Aussi bien en politique que dans le cadre de nos associations, le débat sur la démocratie participative est d’actualité. Participative, c’est quoi ? Cela veut dire que tout citoyen a le droit d’être entendu, après avoir donné son avis, sur tout projet, toute question de vie publique qui peut le concerner de près ou de loin dans son quartier, dans sa commune, sa ville, son pays… mais participer comment ? II a bien le droit de  vote ! Oui, mais il l’exerce au compte-gouttes, toutes les X années et pour des élus qui l’ont parfois déçu.
Ainsi, par exemple, le citoyen (vous et moi) n intervient aucunement sur les décisions dans sa commune et la  » culture du secret  » – par les pouvoirs publics et autres – le prive des informations nécessaires pour donner son avis Beaucoup de gens, au lieu de s’intéresser à la vie publique, finissent par s’en détourner et préfèrent aller à la pêche.

A lire Paul Valéry, il y aurait là-dessous quelque chose de sournois  » La politique, c’est l’art d’empêcher les gens de s’occuper de ce qui les regarde « … La démocratie participative c’est exactement le contraire c’est d’abord informer les citoyens, les tenir au courant (la transparence, première condition pour Intéresser les gens au bien commun). Ensuite, il faudrait pouvoir donner son avis sur tel projet: L’aménagement d’une piste cyclable, fermeture d’une école, construction d’un gymnase, plan de circulation etc. Donc être consultés,
Là où le citoyen est impliqué vraiment, c’est par le référendum local ou même regIonal voire national, sur tout projet pouvant le concerner depuis l’installation d’un banc sur une place jusque sur des objectifs les plus Importants tels que la suppression du service militaire, la réforme du service civil, le nucléaire, I’heure d’été les OGM (initiative  » sans OGM pour cinq ans  »  votée en suisse par référendum national, à une majorité de 55,7% ) La démocratie participative à grande échelle devient une nécessité pour intéresser réellement une majorité de gens à la chose publique. Tout citoyen est  » qualifié « , expert à son niveau. c’est une « expertise d’usage « .  Et puis on ne voit pas d’autre moyen pour surmonter  » l’infantilisme politique qui sévit en Rance, récemment stigmatisé par un député PS (sur France-Inter, le 22 janvier 2006) C’est pourquoi la législation française devrait évoluer… En attendant, la boutade de Paul Valéry aura encore de beaux jours devant elle.