Table des matières
préface à la deuxième édition allemande p.7
Préface à la première édition allemande p.9
Première partie
Christian Lazaridès Le problème Tomberg
1. Prologue p.13
2. Valentin Tomberg et l’Anonyme d’Outre-Tombe p.15
3. Où se situe le problème p.23
4. Après 1973 p. 29
5. Épilogue p. 36
Deuxième partie
Serge O. Prokofieff – Le cas Tomberg
1. Anthroposophie ou jésuitisme p. 40
2. Le combat contre l’âme de conscience p. 49
3. Le premier fruit de la conversion de Tomberg son mémoire sur le Droit P.56
4. Où s’accomplit la véritable union de l’intellectualité et de la spiritualité p.60
5. Inspirations communes chez Papus et Tomberg p. 64
6. Un défenseur occulte de l’infaillibilité du pape. p.71
7. L’attitude contradictoire à l’égard de Rudolf Steiner et de l’anthroposophie p.76
8. Contradictions entre les premières œuvres et les œuvres ultérieures p.93
9. La tragédie de la vie de Tomberg p.100
10. Les actuels tenants de Tomberg et leurs projets p.116
Compléments à la deuxième partie
Serge O. Prokofieff
Extrait d’un article de V.Tomberg p.128
Deux lettres de Tomberg à Rudolf Steiner p.130
Tableau chronologique p.133
Documents photographiques p. 135
Prologue
Valentin Tomberg (1900-1973) a fait l’objet de bien des débats et controverses dans les milieux anthroposophiques depuis les années 20. C’est au cours des années 80 que le problème Tomberg a connu une sorte de concrétisation, à travers les faits suivants : – l’édition, pour la première fois, de textes de la période dite «catholique» de l’auteur, écrits datant des années 60 ; – l’édition – ou la réédition – de textes de sa période dite «anthroposophique» et datant des années 30 ; – la parution de livres et de revues – en Allemagne, en Suisse, aux Etats-Unis, en Angleterre – témoignant de l’existence de toute une mouvance, et même de plusieurs courants, où Tomberg représente une inspiration essentielle, et cela dans un curieux amalgame avec l’anthroposophie ; – l’apparition d’un débat autour du personnage de Tomberg, à travers en particulier le dossier publié par le mensuel allemand Info3 en 1988, dossier partiellement traduit en France récemment. La teneur de ce dossier français, tout comme celle du dossier allemand, m’ont décidé à apporter un autre son de cloche, si je puis dire, dans ce débat. Car je dois dire que parmi les textes sur Tomberg parus jusqu’à présent, tant en allemand, qu’en anglais, qu’en français, – et même lorsqu’il s’agit d’une approche critique -, je n’ai guère trouvé exprimés les aspects les plus problématiques liés au personnage de Tomberg. De ce fait le débat dérape vers un autre débat qui me paraît finalement assez secondaire, et même qui fait diversion par rapport à ce que j’estime être le problème principal. Ce débat secondaire consiste, en gros, à savoir à quel point les anthroposophes sont intolérants, sectaires, fanatiques, et étroitement liés au «Steiner a dit…», car c’est ce qui ressort le plus de la plupart de ces prétendues mises au point sur Tomberg : il a été victime de la suffisance et de l’irrespect des anthroposophes. Que cela ait été vrai, ou pas, ou en partie, ne me préoccupera guère ici. Ma démarche sera de rechercher ce qu’a écrit Valentin Tomberg, et ce qu’écrivent les auteurs dans les mouvances qui se réclament aujourd’hui de son héritage. Pour cela je donnerai mon opinion sur les textes que j’ai lus de cet auteur, et de certains de ses émules. C’est uniquement la teneur de ces textes qui m’importe, et non pas de prendre position dans des conflits de personnes dont, il faut bien le dire, nous ignorons à peu près tout des circonstances exactes6. Ce problème concerne les anthroposophes français à plus d’un titre…