Perspectives d’avenir, fondements d’une Cité Idéale.

La parole que j’attendrais volontiers soit d’un chef d’Etat, soit d’une personnalité éminente soit d’une instance morale ou culturelle, voire économique, bref d’une autorité susceptible d’être écoutée et suivie, cette parole serait à peu près celle-ci :

« Humains, mes frères, nous savons tous que l’humanité souffre de multiples misères auxquelles nous cherchons remède sincèrement. Parmi ces maux, le premier est le problème des moyens de subsistance pour tous les habitants de la Terre. Or, dans la situation présente, nous voyons que les ressources planétaires ont commencé à s’épuiser : en plus nous dégradons notre environnement : notre avenir s’assombrit. Il est donc urgent d’économiser, de limiter nos dépenses et notre consommation. Cela est encore possible. mais pour très peu de temps.

Vu que nous vivons au-dessus des moyens de la Planète, voilà ce que je vais faire:  je vais réduire mon salaire de moitié, diviser mes revenus par deux et réduire mon train de vie ; je mets à la disposition des sans-logis ma/mes résidence(s) secondaire(s) et j’agirai en tout selon la même logique.

Je vous invite également vous tous à faire de même. Que tous ceux qui gagnent plus de 2000 euro par mois diminuent leurs dépenses et leur consommation pour aider leurs frères humains qui ont moins de 100 euro par mois pour vivre.

Je me contenterai chaque fois que possible de produits bon marché (*) provenant de pays plus pauvres pour activer leur commerce et booster leur économie ; leurs chefs politiques et religieux auront bien entendu à cœur d’agir dans la même logique.

D’autre part, je taxerai lourdement les énergies fossiles, les technologies coûteuses, souvent inutiles, voire meurtrières, ainsi que les appareils superflus : voitures de luxe, avions et piscines privés, yachts, quads et autres gaspillages.

Je développerai au plus vite les transports les moins exigents en carburant. Je miserai un maximum sur les énergies renouvelables, les méthodes d’agricultures sobres en intrants, autonomes quant à la fumure et aux semences. Et nous ferons bien d’autres améliorations porteuses d’avenir et créatrices d’emplois.

Ainsi, nous économisons nos ressources, tout en ménageant notre planète et gagnant en qualité de vie et en santé. Et les régions peu développées deviendront largement productives, pour parvenir peu à peu à une totale autonomie alimentaire, économique et culturelle. Dans leur propre pays. les peuples vivront à l’aise …

Une belle majorité des citoyens s’étant ralliée à ce projet, bénéfique pour tous et raisonnable pour notre avenir ainsi que pour les générations futures, nous pourrons aller encore plus loin, organiser mieux et vivre sans soucis majeurs, sans peur de l’immigration ou de la guerre et sans crainte des risques nucléaires avec leur poids de déchets. Et, croyez-le bien : nous en retirerons, en quantité et qualité, une foule d’autres bénéfices proprement incalculables. »

Une utopie, certes.
Mais utopie nécessaire pour créer un avenir.
Sans utopie, pas d’avenir.

Un utopiste incorrigible: Fernand KOCHERT.

(*)
« Une réalité incontournable : revisiter toutes nos certitudes, changer nos habitudes, modifier profondément notre organisation économique et sociale »…
(Le Monde, 3 oct.2007, p. 19)