Un regard neuf

Si dans l’Eglise, autant que dans nos sociétés contemporaines, se manifeste un si fort désir de changement, une montée quasi mondiale des mouvements dits évangéliques, en somme un besoin de dépasser des modes de pensée obsolètes, cherchons les racines et les dynamismes de ces « signes » de notre temps pour bien en saisir le sens présent et aussi les jauger sur le long terme.

Entre les premiers siècles chrétiens et le temps présent, l’Histoire nous montre un événement unique et exceptionnel par son ampleur et son impact sociétal et culturel : la Renaissance. Encore aujourd’hui, nous en recueillons les bénéfices et, d’autre part, également quelques inconvénients.

La Renaissance, la mal nommée, se révèle être bien plus que la remise en valeur des écrits et de la pensée de l’Antiquité. Bien plus largement que la civilisation gréco-latine, la Renaissance a produit un humanisme au plein sens du terme, qui concerne l’homme dans toutes ses dimensions, non seulement culturelles, mais aussi religieuses, du fait de la Réforme ; un développement économique stimulé par les banques modernes et les richesses rapportées du Nouveau Monde ; grâce aux progrès de l’astronomie, des sciences et de l’imprimerie va naître une géopolitique mondiale.

Ainsi, ce nouvel humanisme verra se développer et s’affirmer un type d’homme doté d’une conscience plus vaste, plus ouverte, avec donc des capacités et un potentiel d’action accrus.